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zoom sur Souleymane Agne

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Ce long parcours qui a fait celui que je suis à abouti en l’heureuse création de FRAISEN avec un ensemble de collaborateurs que j’ai progressivement coopté pour m’entourer de la meilleure équipe possible.

Portrait Souleymane Agne

Souleymane AGNE, agronome de formation, il est CEO de FRAISEN et entrepreneur agricole. Il s’est lancé dans l’agriculture après avoir décidé de stopper ses études de droit en 2011 pour se consacrer à sa passion. Depuis 2012, il s’est lancé corps et âme dans l’entrepreneuriat agricole au grès des tumultes et du manque d’engouement pour son choix de carrière.

Il décida alors de suivre les pas de son grand papa qui lui aussi était agriculteur et a voulu faire connaitre le nom de ce dernier à travers son nom à lui. En 2011, il débarque au centre national d’horticulture, et là, il tombe amoureux de l’Agriculture pour de vrai. En 2012, il décide de se lancer dans l’entreprenariat agricole, un monde inconnu des jeunes, afin d’initier des projets ambitieux. En 2013-2014, il remporte plus de 6 prix au niveau national. C’était soulageant, parce qu’on commençait à le prendre au sérieux. Juste après ses études en agronomie, il décline deux propositions de bourses : une bourse d’étude pour les États-Unis et une autre pour la France. Aux yeux de tout le monde, il avait perdu la tête, pour certains même, il était marabouté. En 2014, il enregistre son premier échec. Il dit n’avoir pas eu la bonne équipe qu’il fallait pour ses ambitions folles. Hélas, en 2017, il fait face à un autre échec. Des successions de trahisons et de mauvaises choix et orientations sur les procédés culturales qui lui ont coûté une perte de plus de 20 millions et une année de plus perdue. Mais il a refusé de donner raison à tous ceux qui disaient : « c’est pas à lui de changer les choses, il ne va pas y arriver ». La même année il est recruté par le gouvernement à la fonction publique.

Dans un de ses interviews il explique : « Un mois après, je démissionne de la fonction publique et choisie toujours  de poursuivre mes rêves qui ne promettaient rien. Pas question de gâcher mon talent ou enterrer mes rêves autour de quatre murs pour une assurance ou une sécurité sociale et un salaire de 300 000Fcfa. Je décide de me réorganiser sur un délai d’un an. Oui, un an de réorganisation, d’étude de faisabilité technique, financière et de brainstorming. Un an où j’étais juste focus sur la réponse d’une question que je me pose tout le temps : comment je peux apporter ma touche personnelle dans l’agriculture africaine et faire connaître le Sénégal partout de par son potentiel agricole ? Une seule réponse me revenait à chaque fois en boucle : fait ce que personne n’a jamais osé faire ou apporte une touche particulière à ce qui existe déjà et fait le différemment. »

En 2018, je décide de faire focus sur FRAISEN, penser FRAISEN, dormir FRAISEN et me réveiller FRAISEN. A partir de ce moment de ma vie aucune autre culture n’existait. J’avais Dieu que pour les fraises.

A travers son site il nous fait savoir : « ce long parcours qui a fait celui que je suis à abouti en l’heureuse création de FRAISEN avec un ensemble de collaborateurs que j’ai progressivement coopté pour m’entourer de la meilleure équipe possible. Ils m’ont inspiré, ils m’ont marqué, ils m’ont soutenu et maintenant nous créons une nouvelle épopée afin de laisser notre héritage aux générations futures ».

                                                                                                          

En 2019, nous voilà avec plus de 10 prix au niveau national et international. En avril 2019, nous avons lancé le premier réseau panafricain des producteurs de fraises. Un réseau qui regroupe 4 pays africains et a pour objectif d’organiser la filière fraise en Afrique et de valoriser le made in Africa. Une initiative un peu osée au début mais devenu une évidence aujourd’hui.

Aujourd’hui on peut dire tout ce qu’on veut, mais il ne serait plus possible de parler de la fraise en Afrique sans évoquer FRAISEN. On ne peut plus nous « ignorer ». Pas mal comme réalisation non ? Et la question qui revient souvent après une exposition en public c’est « Souleymane vous avez quel âge ? Car c’est cas même étonnant toutes ces réalisations à votre âge ». Et ma réponse « je suis le plus vieux de mon équipe, j’ai 33 ans. Et si j’avais choisi de poursuivre mes études peut-être toutes ces réalisations allaient voir le jour à l’âge de 45 ans, donc il y’aurait pas encore de FRAISEN».

Je n’encourage personne à abandonner ses études ou démissionner de son travail. Mais dites-vous juste qu’il y’a plein de jeunes bourrés de talent qui enterrent leurs rêves autour de 4 murs chaque jour par peur de se lancer, peur de l’échec, peur de la pression sociale, d’être incompris par leurs proches. Une chose est sure, personne ne portera votre projet à votre place, aucun ange du ciel ne réalisera vos rêves sans vos efforts et implications. Alors soit vous décider d’affronter votre peur et de vous battre pour vos rêves soit un autre le fera à votre place et vous invitera à déposer votre CV pour une offre d’emploi.

Souleymane Agne

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